Tout près dans cette direction [J2]Projet Epsilon :: Adventures :: San Francisco :: Zone RP :: Le campement nomade
# Tout près dans cette direction [J2]Ven 28 Mai - 1:57
Avant
Le Corbac volait en cercles concentriques au-dessus d’un point assez lointain, mais pas comme il le faisait pour signaler une proie. Valravn porta instinctivement la main à son poignard, et sortit de son sac une petite fronde, faisant passer dans les poches de son manteau des poignées de cailloux ronds choisis tout exprès dès qu’il en rencontrait sur les rives d’une rivière ou en bord de mer.
Il avançait malgré tout, l’oiseau se contentant de marquer un endroit par sa gestuelle, s’il y avait eu un danger immédiat il aurait croassé en donnant l’alerte, et l’appel d’un corbeau s’entend à des km à la ronde… Il était sur ses gardes, plus que jamais, les indications données au Comptoir par la fille du bar semblaient erronées, à moins qu’il ne se soit perdu ? Mais ça n’était jamais arrivé. D’après ses dires, il aurait dû arriver en six heures de marche au plus, or il en était à sa deuxième journée pleine, et il n’était pas un marcheur lent. Son rythme ne connaissait pas de pause, ses jambes le portaient, même blessé, et ses blessures étaient depuis longtemps cicatrisées. Une fois en route, il ne s’arrêtait que le but atteint, quand il avait une idée du but, il commençait à douter.
Au contraire de la plupart des nomades -mutants comme probablement ceux que la vie avait laissés sans autre pouvoir que leur misérable humanité- il détestait suivre les routes. Contrairement à l’idée communément reçue, une route pour lui était un concentré de dangers possibles, un lieu de passage obligé et donc un endroit où tout était possible, à commencer par de mauvaises rencontres. Mais pour rallier un endroit à un autre inconnu, la route restait le chemin le plus rapide, et jamais il ne s’était aventuré jusqu’à SF, Seattle encore moins.
Ses principaux « clients » étaient localisés à Boston, ou pour certains à New-York. Il ne se faisait aucune illusion sur leur « fidélité » pas plus que sur ce qu’ils feraient de lui s’il venait à ne plus être utile, une bande de fous furieux soumis à une idéologie ridicule, des hypocrites qui glanaient des « livres interdits » principalement, sous le fallacieux prétexte de trouver des informations sur le péché et les pécheurs…
Mais Boston lui paraissait bouger, sans avoir le moyen de vérifier, il n’entrait pas dans la ville, il sentait que des mouvances distinctes s’affrontaient pour le pouvoir. Suffisamment pour qu’il s’éloigne avant de voir ses « protecteurs » disparaître ou l’offrir en sacrifice à il ne savait trop quelle divinité pour prouver leur pureté d’esprit. Ses intermédiaires habituels, des prêcheurs mandatés par d’autres, il pressentait des personnages beaucoup plus haut placés que ses contacts, étaient nerveux, plus prompts que d’habitude à l’«expédier » une fois la transaction conclue, comme s’ils craignaient d’être vus avec lui par on ne savait qui ou quoi.
Il chassa l’Est de ses pensées d’un revers de main, les sens en éveil, le Corbac continuait à voler en rond et c’était suffisamment inquiétant pour qu’il ne se soucie pas de ce qui se passait à des semaines de marche… En lui-même il sourit, son choix de ne dépendre que de ses jambes rendaient ses informations obsolètes rapidement, mais il pouvait apporter des éléments que les « motorisés » épris de vitesse n’avaient pas. Encore fallait-il trouver à qui « vendre » les infos…
Pour l’instant, la seule justification possible à l’excitation de son partenaire semblait être quelques baraquements en vue, le camp de base ? Il ne savait pourquoi, le nom évoquait pour lui une base retranchée puissamment gardée, ça ne semblait pas du tout être le cas ?
Si c’était bien là, il lui fallait trouver « Carmen », une couturière ? et « Mac Gyver » il ne savait trop quoi, mais que sa batterie et peut-être d’autres trucs intéresseraient. Il continuait à avancer, sans se rendre compte qu’il ralentissait malgré lui. Plus il approchait, plus les constructions, durables ou précaires, se précisaient, en nombre plus qu’excédentaire pour lui… Serait-il capable de survivre seul, non, il lui fallait donc en passer par des rencontres. Et puis sa soif de savoir était telle qu’il ne pouvait laisser tomber, il lui fallait troquer ce qu’il avait contre de l’inconnu, apprendre encore et encore, alors même qu’une partie raisonnable de lui-même savait qu’il est inutile de courir après le passé.
Faire avancer ce monde, peut-être -certainement- pas en retrouvant celui que ses ancêtres avaient construit, mais en s’en inspirant, ne serait-ce que pour ne pas répéter les mêmes erreurs. N’était-il pas risible que lui, le solitaire haïssant ses semblables, ne rêve que de s’approprier l’espace et les techniques qui leur permettraient de retrouver la sécurité et la liberté ? Il eut une pensée de pitié pour ce qui restait en lui d’idéaliste.
Il atteignit les premières constructions, son rythme de marche se ralentit, et son attention fut soudain tendue vers de possibles embuscades. Autour de lui, des hommes, des femmes, des familles même. Tous s’étaient figés à son approche, l’observant, et en retour il en faisait autant, continuant à avancer, essayant de ne pas paraître hostile malgré ses poils hérissés sous ses fringues.
Que venait-il foutre ici ? C’était une ville ! Une putain de ville, désordonnée et sens dessus dessous, mais bien une ville.
A un type qui lui barrait le passage, il dit « Je cherche Carmen, et Mac Gyver ? Je viens du Comptoir »
Le corbeau se posa lourdement sur son épaule, lui labourant la chair malgré le tissu.
Le Corbac volait en cercles concentriques au-dessus d’un point assez lointain, mais pas comme il le faisait pour signaler une proie. Valravn porta instinctivement la main à son poignard, et sortit de son sac une petite fronde, faisant passer dans les poches de son manteau des poignées de cailloux ronds choisis tout exprès dès qu’il en rencontrait sur les rives d’une rivière ou en bord de mer.
Il avançait malgré tout, l’oiseau se contentant de marquer un endroit par sa gestuelle, s’il y avait eu un danger immédiat il aurait croassé en donnant l’alerte, et l’appel d’un corbeau s’entend à des km à la ronde… Il était sur ses gardes, plus que jamais, les indications données au Comptoir par la fille du bar semblaient erronées, à moins qu’il ne se soit perdu ? Mais ça n’était jamais arrivé. D’après ses dires, il aurait dû arriver en six heures de marche au plus, or il en était à sa deuxième journée pleine, et il n’était pas un marcheur lent. Son rythme ne connaissait pas de pause, ses jambes le portaient, même blessé, et ses blessures étaient depuis longtemps cicatrisées. Une fois en route, il ne s’arrêtait que le but atteint, quand il avait une idée du but, il commençait à douter.
Au contraire de la plupart des nomades -mutants comme probablement ceux que la vie avait laissés sans autre pouvoir que leur misérable humanité- il détestait suivre les routes. Contrairement à l’idée communément reçue, une route pour lui était un concentré de dangers possibles, un lieu de passage obligé et donc un endroit où tout était possible, à commencer par de mauvaises rencontres. Mais pour rallier un endroit à un autre inconnu, la route restait le chemin le plus rapide, et jamais il ne s’était aventuré jusqu’à SF, Seattle encore moins.
Ses principaux « clients » étaient localisés à Boston, ou pour certains à New-York. Il ne se faisait aucune illusion sur leur « fidélité » pas plus que sur ce qu’ils feraient de lui s’il venait à ne plus être utile, une bande de fous furieux soumis à une idéologie ridicule, des hypocrites qui glanaient des « livres interdits » principalement, sous le fallacieux prétexte de trouver des informations sur le péché et les pécheurs…
Mais Boston lui paraissait bouger, sans avoir le moyen de vérifier, il n’entrait pas dans la ville, il sentait que des mouvances distinctes s’affrontaient pour le pouvoir. Suffisamment pour qu’il s’éloigne avant de voir ses « protecteurs » disparaître ou l’offrir en sacrifice à il ne savait trop quelle divinité pour prouver leur pureté d’esprit. Ses intermédiaires habituels, des prêcheurs mandatés par d’autres, il pressentait des personnages beaucoup plus haut placés que ses contacts, étaient nerveux, plus prompts que d’habitude à l’«expédier » une fois la transaction conclue, comme s’ils craignaient d’être vus avec lui par on ne savait qui ou quoi.
Il chassa l’Est de ses pensées d’un revers de main, les sens en éveil, le Corbac continuait à voler en rond et c’était suffisamment inquiétant pour qu’il ne se soucie pas de ce qui se passait à des semaines de marche… En lui-même il sourit, son choix de ne dépendre que de ses jambes rendaient ses informations obsolètes rapidement, mais il pouvait apporter des éléments que les « motorisés » épris de vitesse n’avaient pas. Encore fallait-il trouver à qui « vendre » les infos…
Pour l’instant, la seule justification possible à l’excitation de son partenaire semblait être quelques baraquements en vue, le camp de base ? Il ne savait pourquoi, le nom évoquait pour lui une base retranchée puissamment gardée, ça ne semblait pas du tout être le cas ?
Si c’était bien là, il lui fallait trouver « Carmen », une couturière ? et « Mac Gyver » il ne savait trop quoi, mais que sa batterie et peut-être d’autres trucs intéresseraient. Il continuait à avancer, sans se rendre compte qu’il ralentissait malgré lui. Plus il approchait, plus les constructions, durables ou précaires, se précisaient, en nombre plus qu’excédentaire pour lui… Serait-il capable de survivre seul, non, il lui fallait donc en passer par des rencontres. Et puis sa soif de savoir était telle qu’il ne pouvait laisser tomber, il lui fallait troquer ce qu’il avait contre de l’inconnu, apprendre encore et encore, alors même qu’une partie raisonnable de lui-même savait qu’il est inutile de courir après le passé.
Faire avancer ce monde, peut-être -certainement- pas en retrouvant celui que ses ancêtres avaient construit, mais en s’en inspirant, ne serait-ce que pour ne pas répéter les mêmes erreurs. N’était-il pas risible que lui, le solitaire haïssant ses semblables, ne rêve que de s’approprier l’espace et les techniques qui leur permettraient de retrouver la sécurité et la liberté ? Il eut une pensée de pitié pour ce qui restait en lui d’idéaliste.
Il atteignit les premières constructions, son rythme de marche se ralentit, et son attention fut soudain tendue vers de possibles embuscades. Autour de lui, des hommes, des femmes, des familles même. Tous s’étaient figés à son approche, l’observant, et en retour il en faisait autant, continuant à avancer, essayant de ne pas paraître hostile malgré ses poils hérissés sous ses fringues.
Que venait-il foutre ici ? C’était une ville ! Une putain de ville, désordonnée et sens dessus dessous, mais bien une ville.
A un type qui lui barrait le passage, il dit « Je cherche Carmen, et Mac Gyver ? Je viens du Comptoir »
Le corbeau se posa lourdement sur son épaule, lui labourant la chair malgré le tissu.
en brefDate d'inscription : 16/05/2021
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# Re: Tout près dans cette direction [J2]Ven 28 Mai - 20:50
Le gars hausse les épaules.
Et moi, je cherche des saucisses et des lentilles. Et mec, j'imagine que t'arrives de loin, mais t'as vu le campement ? Tu crois que je connais tout le monde ? Démerdes-toi vieux. Déjà que je fais le putain de planton quand les autres s'en foutent plein les poches, j'vais pas non plus faire le guide...
Et il se renferme, laissant comprendre qu'il ne dira rien de plus.
Las, Valravn en a vu d'autres. Il continue donc et, à force de demander à droite à gauche, il s'aperçoit que McGyver est la plus connue. Carmen est un prénom ou un nom plus courant et finalement, il obtient des infos trop différentes pour le faire au hasard.
Un monster truck abandonné, ça doit pas être trop difficile à trouver.
Et moi, je cherche des saucisses et des lentilles. Et mec, j'imagine que t'arrives de loin, mais t'as vu le campement ? Tu crois que je connais tout le monde ? Démerdes-toi vieux. Déjà que je fais le putain de planton quand les autres s'en foutent plein les poches, j'vais pas non plus faire le guide...
Et il se renferme, laissant comprendre qu'il ne dira rien de plus.
Las, Valravn en a vu d'autres. Il continue donc et, à force de demander à droite à gauche, il s'aperçoit que McGyver est la plus connue. Carmen est un prénom ou un nom plus courant et finalement, il obtient des infos trop différentes pour le faire au hasard.
Un monster truck abandonné, ça doit pas être trop difficile à trouver.
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
# Re: Tout près dans cette direction [J2]Lun 31 Mai - 21:09
La réponse du type ramène Val à la réalité. Trop longtemps, vraiment trop longtemps qu’il voyage seul, enfin avec un oiseau pour unique compagnie… Il a ces derniers temps tendance à bien trop baisser la garde, et à devenir franchement crédule. Deux mauvais points dans ce monde…
Des saucisses et quoi ? Des lentilles ? L’association lui paraît dégueulasse mais là n’est pas la question, il a dit qu’il surveillait, ils ont donc quand même des guetteurs, même s’ils semblent plus se branler qu’être efficaces.
Posant la main devant le corbac posé sur son épaule, il approche le visage des plumes de l’oiseau et le lance en vol. Trouver un truc qui ressemble à un marché, ça doit se faire ? La bestiole sait reconnaître un commerçant, mais y a-t-il un endroit où ils se rassemblent ?
Continuant à avancer lentement, en regardant partout autour de lui, il cherche un « Monster truck », ça doit être une de ces abominations tintinnabulantes qu’utilisent certains marchands, pratiques il faut l’admettre pour avoir un stock conséquent, mais tellement repérables que tu as plus de chance d’être assassiné pour leur contenu que de vendre, du moins est-ce sa conception personnelle.
Il siffle l’oiseau en voyant un drôle de véhicule, entouré de draps tendus supposés sans doute isoler du soleil trop ardent et de la pluie.
Est-il arrivé au bon endroit ?
La suite
Des saucisses et quoi ? Des lentilles ? L’association lui paraît dégueulasse mais là n’est pas la question, il a dit qu’il surveillait, ils ont donc quand même des guetteurs, même s’ils semblent plus se branler qu’être efficaces.
Posant la main devant le corbac posé sur son épaule, il approche le visage des plumes de l’oiseau et le lance en vol. Trouver un truc qui ressemble à un marché, ça doit se faire ? La bestiole sait reconnaître un commerçant, mais y a-t-il un endroit où ils se rassemblent ?
Continuant à avancer lentement, en regardant partout autour de lui, il cherche un « Monster truck », ça doit être une de ces abominations tintinnabulantes qu’utilisent certains marchands, pratiques il faut l’admettre pour avoir un stock conséquent, mais tellement repérables que tu as plus de chance d’être assassiné pour leur contenu que de vendre, du moins est-ce sa conception personnelle.
Il siffle l’oiseau en voyant un drôle de véhicule, entouré de draps tendus supposés sans doute isoler du soleil trop ardent et de la pluie.
Est-il arrivé au bon endroit ?
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