Projet Epsilon
Aller en haut

Aller en bas
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Le ComptoirProjet Epsilon :: Adventures :: San Francisco :: Zone RP :: Le campement nomade
 
Aléas
# Le ComptoirDim 16 Mai - 20:21
J1 : 1er Juin 2221

Jilaine souffla un coup et s'accouda à la rambarde du Comptoir. Depuis ce matin, elle n'avait pas arrêté.

Elle laissa son regard glisser vers le campement. Enfin, par tradition, on appelait cela un campement, mais c'était plutôt maintenant un camping. Une grande partie des Nomades avaient bâti en dur ici, parce qu'ils y avait laissé leurs enfants. Sur le conseil du Comptoir, ils avaient pris le nord de la route. Le sud, lui, restait aux vrais nomades, ceux qui arrivaient et n'avaient pas encore compris comment tout s'organisait ici.

Elle eut un sourire en voyant les enfants courir derrière un ballon. Enfin, c'était une panse de mouton que Koluyt avait arrangé pour en faire quelque chose de vaguement sphérique. Les gosses en jouaient pas à l'ancien foot : ici en se rentrait dedans. Les pieds, les mains, tout était autorisé. Une façon bien à des enfants de Nomade à la fois de s'amuser et d'apprendre. La vie ne leur ferait aucun cadeau.

De l'autre côté, il y avait les "Newbies". Mais pas que. Elle en reconnut deux, dont un claudiquant. Ceux-là avaient dû aller jusqu'à la Première Ligne et s'étaient fait tirer comme des lapins. Ils revenaient ici recharger les batteries. Mais vraiment : sinon, ils seraient restés au Camp de Base. Mais c'était comme ça : épuisement, fatigue ou blessures. Elle en revoyait souvent comme ça.

C'est alors qu'elle entendit un bruit de pierre. Quelqu'un venait de butter sur un caillou. Elle tourne la tête et regarde un gars qui marche dans la direction du comptoir.

Depuis combien de temps elle n'avais pas vu un Nomade sans véhicule ?

Elle le regarde s'approche, comme hypnotisée, mais en fait pour capturer dans sa mémoire cette scène mémorable.

Quand il tourne en direction du campement, avec un simple coup d'oeil vers elle, sans un mot, elle se sent presque vexée.

-"Euh, Bonjour. Ou Bonsoir; Enfin un truc comme ça. Non ?"
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 7:44
J1 – 1er juin 2221 (Arrivée, enfin, en bordure de SF)

« Euh, Bonjour. Ou Bonsoir ; Enfin un truc comme ça. Non ? »

Valravn se retourne surpris. Ouais, un truc comme ça il suppose que ça se dit, il a si peu l’habitude de rencontrer ses semblables, du moins vivants. Il regarde autour de lui, un peu… étonné. Il imaginait ça autrement, c’est presque une ville, des bâtiments en dur, des gosses… Un peu plus loin, des hommes blessés, ça n’a pas l’air d’avoir été une bagarre, ou alors ils avaient de sacrées armes, le genre d’armes qu’on ne voit pas souvent chez un nomade.

Il s’astreint à saluer la femme, après tout elle a l’air de vendre, et si elle vend elle achète sans doute ?

Il a beaucoup marché, surtout de nuit. Il préfère toujours marcher de nuit même si les animaux sont plus nombreux et souvent plus agressifs. Les humains -et il englobe dans le terme les mutants- eux sont généralement peu enclins à se balader dans l’obscurité. Le Corbac sur l’épaule il observe.

« Bonjour, ou Bonsoir… C’est ça le campement ? »

Sa déception doit se sentir, ici il arrivera peut-être à fourguer un peu de matos, mais il ne risque pas de faire des découvertes, les rares voyageurs rencontrés avaient présenté les choses différemment, parlé de la dangerosité de SF, des cyborgs, de la nécessité d’être en alerte… Des rumeurs ou bien il doit encore avancer ? En tout cas, il se demande clairement s’il pourra négocier les rares merveilles qu’il a trouvées, le courant probablement, le courant, ça se vend toujours et un peu partout.

La perspective de passer une nuit entouré d’hommes le dérange, même si l’oiseau reste un bon signal d’alarme, il ne dormira pas, ou d’un œil, la main prête à saisir le poignard… L’oiseau d’ailleurs est nerveux lui aussi, il fixe les prunelles de la fille d’un regard qui devrait lui glacer le sang…

Putain qu’il hait les humains ! Cette promiscuité, cet instinct grégaire… Mais il a besoin d’eux. Il faut bien avouer que c’est peut-être ce besoin qui exacerbe son sentiment, dépendre n’a jamais conduit à l’amour.

Il s’oblige donc à poursuivre la « conversation ».

« C’est organisé comment ici ? Il y a des marchands ? Ou tout est regroupé chez toi ? Qui fixe les prix ? »

C’est trop direct ? Il n’a pas de temps à perdre en salamalecs, il fourgue, troque s’il trouve un truc correct, et se barre… Va là où il peut se réapprovisionner, quel que soit le danger… et la concurrence.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 9:02
Jilaine éclate de rire.

-"Et bien, ma foi, vous êtes un pressé vous ! Direct, hein ?"

Elle secoue la tête, toujours un sourire amusé aux lèvres. C'est qu'elle en a l'habitude : même des nomades en groupe ont souvent cette attitude en reprenant contact avec un semblant de "civilisation" après leurs errances en solitaire. Alors un pur solitaire. Elle est presque sûr qu'il parle avec son corbeau pendant qu'il marche ou le soir dans les bois. Elle a envie de lui demander "mais ça parle de quoi un Corbeau ? Des escargots ?". Puis elle redevient sérieuse : elle sait aussi qu'ils sont souvent impatients, et à le regarder, danser imperceptiblement sur ses pieds, il est mal à l'aise.


-"Je vous résume : vous êtes ici au Comptoir. Avant, c'est-à-dire il y a un an, vous n'auriez pas pu aller plus loin. C'est ici que vous faisiez des affaires avec SF. Ici, nous on troque : des artefacts - et surtout des pièces de rechange pour entretenir le Comptoir - contre de la nourriture durable. Boîtes de conserve, fruits secs et boissons. Pas de filles, hein : c'est pas un lupanar ici. Pour ça, vous avez les Donzelles : c'est la grande tente aux rayure rouges et blanches là-bas. Des incontournables du Comptoir, croyez-moi : mais je vous précise : celles et ceux qui œuvrent pour le bien de l'humanité là-bas voudront que vous soyez propres. Pensez à prendre un bain avant. Vous avez une rivière à 2km par là, sinon, si vous êtes équipés, l'eau du puits. Mais je vous préviens, on ne donne pas plus que 3 litres par personne par jour. On tient à ne pas épuiser notre puits."

Elle pose un peu, le temps qu'il imprègne.

-"Mais si vous êtes là pour explorer la ville fantôme, alors vous avez encore 25 kms à faire dans cette direction" (elle montre la route qui part vers l'ouest). "Vous ne pourrez pas manquer le camp de base, comme on dit. C'est là que beaucoup de Nomades se sont avancés. Ici, ils laissent leurs enfants, et on voit revenir les blessés et ceux qui sont fatigués de risquer leur vie au moindre mètre. Ils rechargent les batteries, vous voyez ? Bref, si c'est SF qui vous intéresse, c'est là-bas qu'il faut aller. Cherchez un Archéologue. Il pourrait vous indiquer des trucs à savoir avant d'affronter la ville. Sinon, pour y aller, vous êtes censés demander à un Déjoueur ou à la Première Ligne. Les Déjoueurs, comme leur nom l'indique, connaissent bien les ruses de SF et sont plutôt doués pour éviter les Cyborgs. La Première Ligne, ils sont plutôt doués pour défoncer les Cyborgs. Mais bon, ils encaissent beaucoup de pertes... Néanmoins, si vous souhaitez vraiment être au plus prêt de la Porte - je parle de l'accès qu'ils ont ouvert vers un souterrain de SF - il vous faudra aller à leur camp et suivre leurs règles. Ils sont tout au nord. D'ici, y'a 50 kms environs et c'est par là (elle montre la route qui part vers le nord)."

Elle réaffiche un grand sourire.

-" Mais si vous voulez une bière, c'est plutôt ici. Vous êtes nouveau et seul, alors on peut être sympa. La première est offerte."

Cartes:
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 19:14
Que lui dire ? Les femmes il s’en tape. Etrange ? Peut-être, mais il n’est pas là pour elles et s’il en rencontre sur la route, il est sûrement le compagnon de voyage le plus sûr qu’il soit. Il a même dû en inquiéter quelques-unes en restant totalement de marbre devant leurs avances, et s’est parfois fait demander s’il préfère les mecs… Il préfère… Rien.

La bouffe, il faudra bien qu’il en accepte, ça paraîtrait suspect de refuser, surtout après être resté en solitaire plusieurs semaines, mais il est rassasié. Il a rencontré une fille justement, enfin ce qu’il en restait… Elle avait eu la bonne idée d’accoucher en pleine nature, ça ne pardonne pas, mais au moins elle était fraîche et son rejeton mort-né transportable... Le Corbac et lui ont mangé, plusieurs jours d'affilée, c’est probablement pour ça qu’il se sent étonnamment bien malgré les heures de marche qu’il a fournies. Il en a pour un moment à ne survivre qu'en grignotant quelques amuse-gueules, histoire de faire bien humain.

La bière par-contre il ne dit pas non.

En tout cas, il ne troquera pas ses deux trésors contre de la bouffe, il a quelques objets qu’il estime de moindre valeur, et puis après tout, si vraiment c’est de la bouffe « durable » il pourra en échanger aussi, contre d’autres objets, et en conserver pour plus tard, on ne sait jamais ce que le sort vous réserve.

Il ira au camp de base, et s’il peut, plus loin. Pour l’instant, il va se poser, il a beau être endurant, il a marché chaque nuit du coucher du soleil à l’aube pour être certain d’avancer tranquille, et dormi d’un œil dans des endroits de fortune la journée. La fatigue se fait sentir, même chez lui.

Alors il s’accoude au comptoir, regardant la fille et sourit, ça marche toujours les sourires, il ne sait pas pourquoi, mais ses rencontres semblent toutes penser qu’un mec qui sourit est inoffensif. Pour la mettre plus encore en confiance, il tend la main qu’il a préalablement regardée pour vérifier qu’elle est sale certes, mais qu’il ne reste pas de sang dessus.

- Valravn, je suis… -que dire ? marchand ? antiquaire ? technomade ? un peu de tout ça, mais sans affiliation à l’un ou l’autre des groupes… du coup, il simplifie- chercheur d’artéfacts, j’ai quelques trucs à vendre. Et je veux bien la bière.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 19:53
Jilaine sourit et tire une chaise.

-"Et bien, le bon soir, Valravn. Je suppose que vous n'êtes pas lavé. Je crois que je le sens d'ici. La terrasse, ça vous gêne pas ?"

C'est une question, certes, mais n'appelle pas de réponse.

Elle n'est pas autoritaire : mais c'est sûr qu'elle est du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Ce n'est pas comme si elle ne traitait pas avec des Nomades à longueur de temps. Après leur temps "je suis maître du monde et tout doit être à mon service", ils reprenaient un peu des bonnes habitudes de la civilisation.

De l'intérieur de la salle, il peut l'entendre, parlant plus fort.

-"Des trucs à vendre ? Vous voulez dire à échanger, non ? Oh, avant, on vendait, on achetait, c'est sûr. Mais depuis que SF n'est plus, le bon vieux troc est revenu, vous savez."

La terrasse est plutôt petite : la longueur de ce qui a été un bus sur la structure duquel a été construit le Comptoir. Il y a là deux tables seulement, chacune avec son lot de chaises bigarrées. Il y avait des chaises en bois, en paille et même un fauteuil en tissu genre chicos.

Comme si elle devinait ses pensées, une voix émerge encore de l'intérieur, même si on entend qu'elle se rapproche :
-"Et le rocking chair, c'est pour le personnel. Moi si vous préférez."

Elle ressort. Constatant qu'il ne s'est toujours pas assis, elle tourne la chaise en direction du rocking chair qui balle doucement dans le vent faiblissant du soir. Elle pose ensuite la bière sur la table, puis va s'asseoir. Elle donne une petite impulsion pour augmenter le balancement.

-"Alors, qu'est-ce que vous avez à proposer ?"
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 22:54
Il sourit, oui c’est vrai, vendre ça serait autre chose ? Est-ce si différent, il le dit tandis qu’elle le fiche en plein air pour ne pas être incommodée par l’odeur…

- Vendre, troquer, c’est du pareil au même non ? J’ai des trucs, tu as des trucs, tu me donnes les tiens en échange des miens ?

Il ne s’arrête pas à du vocabulaire, il a peut-être tort, mais ce qu’il a dit traduit complétement et parfaitement sa pensée, il y a des choses qu’il est inutile de compliquer, alors pourquoi inventer cinquante mots pour une bête nuance ? Vendre, c’est offrir une marchandise et recevoir un paiement, une marchandise d’égale valeur, c’est un paiement.

Que lui offrir à elle ? Elle a parlé de pièces détachées, mais ce qu’il a de « technologique » est trop précieux pour qu’il lui montre, elle a dit qu’elle échange contre de la nourriture, contre de la bouffe, il a de petits objets, certains en rapport avec d’éventuelles réparations de machines, d’autres…

Il ouvre la petite sacoche en cuir qui le suit partout et qu’il affectionne parce qu’elle est à la fois solide et légère, et au final, elle contient pas mal de choses…

Il ressort des petits sachets cousus et verse dans sa main des vis, des écrous, neufs, brillants, pas du tout altérés par la rouille ou le temps… Il a des chevilles aussi, en bois et en métal, tout une quincaillerie peu encombrante mais neuve, ou en tout cas en excellent état de conservation…

- Ça c’est pour la technologie, j’ai d’autres trucs, mais tu ne m’en voudras pas d’essayer de les « troquer » contre plus que de la nourriture… Mais j’ai des objets que je peux te proposer, des choses qui ne réparent pas d’outils ou de machines mais qui servent tous les jours ou presque…

Il joint le geste à la parole, et laissant sur une table son échantillonnage de quincaillerie, sort des lacets, emballés encore, des boutons dans d’étonnantes petites poches en plastique transparent, encore scellées, des fermetures éclairs, du ruban de tissu brillant… Le tout paraît jaillir du passé sans avoir subi la moindre altération, et il regarde sa réaction, pour voir si elle apprécie, lui retourne dans sa "réserve" le plus souvent possible… Il y retournera jusqu’au jour où il y restera, buté par les cochonneries qui montent la garde autour et reniflent la chair à des kilomètres…

- Alors ?

Il prend la bière apportée avec reconnaissance, il a soif et ça change de l’eau.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMar 18 Mai - 23:22
Elle regarde et ne marque pas de désintérêt. En habituée du marchandage, elle ne marque non plus un intérêt particulier.

-"D'ordinaire, les Nomades aiment bien de la nourriture qui ne périment pas. Mais vous êtes sans doute un bon traqueur ou chasseur. Alors, qu'est-ce qui, vous, vous intéresse ?"

Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 12:32
« D'ordinaire, les Nomades aiment bien de la nourriture qui ne périment pas. Mais vous êtes sans doute un bon traqueur ou chasseur. Alors, qu'est-ce qui, vous, vous intéresse ? »

Il réagit, doublement, il n’a sans doute pas montré suffisamment d’intérêt pour la nourriture, mais outre qu’il n’a pas faim, il a de nombreuses opportunités pour se nourrir et est -aussi- un bon chasseur, ensuite il est à pied. Et si les hommes véhiculés peuvent se permettre de surcharger leur « monture » avec des conserves en abondance, lui doit les porter dans son sac à dos. Elles sont à la fois lourdes et encombrantes, l’espace dont il dispose n’est pas si étendu, il préfère stocker des artéfacts ou des objets dont il a une utilité immédiate. Il tente de le présenter au mieux, pour ne pas attirer de soupçons excessifs.

« Je voyage à pied, et suis bon chasseur oui. Emporter trop de nourriture ne pourrait que m’alourdir et limiter la place dont je dispose pour autre chose. Je privilégie les petits objets à valeur ajoutée, comme ceux-là. Vous avez vu ? Sur l’étiquette il y a écrit « A utiliser avant juin 2098 » ? comme si ça se périmait ces trucs-là ? »

Il montre la petite pochette de boutons, de jolis boutons en métal ouvragé, même pas ternis sous leur sachet plastique. Il n’a pas répondu à « Qu’est-ce qui vous intéresse ? » Il voudrait savoir ce qu’elle cherche au juste. Les échantillons qu’il a présentés ont de nombreux avantages. Ils sont peu encombrants et légers donc aisément transportables comme il l’a indiqué, ils ont une valeur utilitaire, il est toujours agréable d’avoir le nombre de boutons requis sur une chemise ou une veste, et une valeur historique… A ses yeux, ça surpasse le reste, mais malheureusement il doit souvent en « brader » faute de clientèle suffisamment choisie. Mais peut-être souhaite-t-elle autre chose ?

Il ne parle pas de la source de toutes ces babioles, c’est son secret, son eldorado… Il y en a pour une vie entière, enfin, à supposer que sa vie ne soit pas abrégée, parce qu’ils ne sont pas gratuits, il faut les gagner.

A chaque fois qu’il y retourne, il se trouve au moins un ou une partenaire suffisamment vénal(e) pour être attiré(e) par la description qu’il fait de l’endroit : un vaste entrepôt, plein à craquer, perdu au milieu de nulle part, en bordure d’une petite ville désertée… Il parle bien sûr du danger, s’il n’y en avait pas, il serait vide depuis longtemps… et… il faut être honnête. Mais l’appât du gain le fait systématiquement sous-estimer par ses compagnons. La première fois, il a failli y laisser sa peau, attaqué par deux… créatures, depuis, il faisait en sorte d’avoir au moins une proie pour ces charmantes bestioles…

Est-ce si éloigné des sacrifices pratiqués par les populations de certaines zones où les dévoreurs sont un problème majeur ?

Il attend sa réaction, il a le temps, l’a-t-elle aussi ? Aucune des parties ne gagne en précipitant une négociation…
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 12:56
Elle observe les objets, puis le regarde de sous ses sourcils. Enfin, elle redresse la tête.

-"Cela fait longtemps que vous n'avez pas approché une grande cité ? Une ville qui, il y a un an encore, contrôlait toute la Californie, et avait mis la main sur les usines de West-Epsilon. Une ville capable de produire des Cyborgs par demi-douzaines, plus vite qu'une poule pondrait. Ne vous méprenez pas : je ne méprise pas vos objets, et je suppose que Carmen, la couturière la plus célèbre du camp de base sera intéressée. Mais ici, on est plutôt à la recherche d'électronique, de mécanique, d'armes, de munitions."


Elle marque un temps de pause.
-"Il y a eu une guerre ici. Je suppose que vous ne le savez pas. Votre accent n'est pas vraiment du coin - et quand je dis coin, je parle pas seulement d'ici, mais de presque tout l'ouest. Je reconnaîtrais un Mexicos, un Mutant de Seattle et un rat de West-Epsilon à leurs seuls accents, vous savez ? Bref, il y a eu une guerre. SF l'a remportée, puis, inexplicablement, tout a disparu. La ville s'est fermée. Mais vous savez ce qui est certain avec les Cyborgs : ils sont toujours de retour. Les Nomades ici le savent : ils ont deux préoccupations en tête. Pouvoir s'enfuir au plus vite quand viendra l'idée à SF de s'éveiller et reprendre le contrôle de son territoire. Et se gaver d'armes et de munitions pour avoir une petite chance de survie quand SF, une fois repris ses territoires, rependra la Californie, voire tout l'ouest. Vous noterez que je n'ai pas dit 'si', mais bien 'quand'."

Elle va pour se lever, puis se rassoit.

-"Allons, Valravn, vous vous doutez que j'en ai vu des Nomades et des marchandises. Essayer de m'attirer avec des babioles, c'est presque insulter mon expérience ici et mon intelligence. Mais comme vous êtes nouveau, je me rassois et je propose de reprendre au début."

Elle a un grand sourire.
-"La première bière est gratuite. Et sinon, qu'avez-vous à proposer, Valravn ?"
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 14:45
"Allons, Valravn, vous vous doutez que j'en ai vu des Nomades et des marchandises. Essayer de m'attirer avec des babioles, c'est presque insulter mon expérience ici et mon intelligence. Mais comme vous êtes nouveau, je me rassois et je propose de reprendre au début."

Il lui renvoie un sourire éblouissant et avale une large goulée de bière.

Il ne rit pas, ça, ça serait vraiment l’insulter, mais que croit-elle avoir en échange de bouffe ? Ils ont si faim que ça les nomades ici ?

« Ce n’est pas une insulte, je sais qu’il y a eu une guerre, je sais qu’il y en a toujours une… Ce qu’il y a en dessous de votre ville je n’en sais rien, je veux bien aller y voir, mais ça n’est pas mon boulot la guerre…
Moi, je ramène le passé à la surface, et je m’en nourris. Enfin, c’est une façon de parler. Trouver des trucs dans les sous-sols, pourquoi pas, qu’importe le danger, là où je m’approvisionne il y a aussi du danger, sans doute pas le même mais il n’est pas négligeable.
Je n’ai pas de munitions, ce n’est pas si facile que ça à trouver, et surtout, si tu veux répondre à tous les besoins, il te faut trop de stock, mais là où je me sers, le temps s’est arrêté, je peux avoir de trucs comme ça, assez facilement, le problème est de le transporter »


Pour illustrer ses propos, il sort de son sac à dos une boîte sombre et une grande plaque qu’il fixe dessus et déplie : une batterie alimentée grâce à un panneau solaire d’environ 30x40 cm.

« Ça, je peux en avoir pas mal, mais je n’échangerai pas contre des conserves ! Pas que je méprise vos conserves, mais à moi elles ne sont d’aucune utilité. Et pour en ramener plusieurs, il me faudrait de l’aide, je n’ai rien d’une bête de somme, trop chargé tu es ralenti et tu ne peux plus te défendre en cas de souci.

J'en ai testé quelques unes, ou j'ai eu de la chance ou elles sont toutes en bon état et se chargent parfaitement.

Il y a pas mal de puces et de composants aussi, sous emballage encore.»


Il attend.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 15:16
-"Vous éveillez mon attention, mon ami. Et j'ai compris, vous savez. Pas de maudites conserves de SF". Jilaine sourit puis fait grincer deux-trois le rocking chair avant de s'immobiliser, penchée en avant.

-"Néanmoins, ne sachant pas ce qui vous intéresse. A défaut de l'avoir ici, j'ai les relations vers les Nomades pour trouver quelque chose qui vous plairait. Ça, vous voyez, je sais parfaitement à qui cela plairait au Camp de Base. Ne vous inquiétez pas, la commission ne serait pas à votre charge mais à la leur. Je sais souvent exactement ce dont chacun d'entre eux a besoin. Et si vous aimez exhumer le passé, alors vous êtes au bon endroit, croyez-moi".

Elle observe son verre vide. "Une autre bière peut-être ? Les boutons suffiraient."

Tests d'opposition:
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Aléas
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 17:17
HRP Ce message sera supprimé après ton post.

Ton PJ remporte le test d'opposition (mais les 2 ont été vraiment mauvais !!!).

Il peut donc obtenir 2 bières au lieu de une, ou toute chose de même "valeur"/acabit.

La main à toi pour poster le résultat.
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 18:57
"Néanmoins, ne sachant pas ce qui vous intéresse. A défaut de l'avoir ici, j'ai les relations vers les Nomades pour trouver quelque chose qui vous plairait. Ça, vous voyez, je sais parfaitement à qui cela plairait au Camp de Base. Ne vous inquiétez pas, la commission ne serait pas à votre charge mais à la leur. Je sais souvent exactement ce dont chacun d'entre eux a besoin. Et si vous aimez exhumer le passé, alors vous êtes au bon endroit, croyez-moi"

Le camp de base, oui, il doit y aller, il ne risque pas sa peau pour rien, des batteries ? Pourquoi pas, il sort de son sac un petit carnet, son « inventaire », tout n’y est pas, il y a trop de trucs, il se demande ce qu’était cet endroit à l’époque où il fonctionnait encore normalement, à la fin du XXIe siècle d’après les dates indiquées sur les emballages intacts ?

Il regarde, des batteries du modèle de celle-là, il y en a… il sourit, 237 ? enfin il y en avait, par cartons de dix, il en a vendu environ deux cartons, donc il en reste plus de deux cents ? Ont-ils besoin de deux cents batteries, et quel prix mettraient-ils ? Qu’auraient-il à offrir en échange ? Il n’y a pas que ça, du matériel informatique, des trucs électroniques… Pour un peu tout, la cuisine, le plaisir… Il a du mal à imaginer qu’on a pu à un moment donné gaspiller de l’énergie pour se donner du plaisir ? Et même pour cuisiner d’ailleurs…

Il regarde la fille, est-elle de confiance ? Sa plus grande peur est de mettre quelqu’un dans la confidence et de retrouver son stock pillé… Encore que, les néants n’ont aucune chance, et les mutants… il en sait quelque chose, ont intérêt à faire gaffe à leur cul.

« Je veux bien deux bières, ça fait un sacré bout de temps que je n’ai pas bu de ce truc. Et les noms des contacts intéressants au camp de base. Ce que je veux, je n’en sais trop rien, quelque chose qui ne vous est pas si utile ici mais que moi je pourrais fourguer ailleurs contre du bon matos… C’est comme ça que je fonctionne, il y a des objets « courants » dont tout le monde a besoin, mes boutons… ma quincaillerie… »

Il lui sourit, amusé.

« Et puis de matériels bien spécifiques dont certains n’ont absolument pas besoin tandis que d’autres donneraient leur vie pour en avoir un… Vous le croyez ou pas, j’ai des clients qui se damneraient pour un vieux bouquin de poésie. Ils donneraient cinq de ces batteries pour lire un truc totalement inutile. »


Comprend-elle ? Il a souvent l'impression de ne pas être comme la plupart...

« Vos amis du camp de base me disent ce qu’ils veulent, et moi je vois si je peux ou non le fournir, en quelle quantité, et dans quel délai. Les armes, j’ai peur de ne pas en avoir, ou si peu… Des objets dont on peut détourner l’usage ou récupérer les composants, beaucoup plus. »

De nouveau il attend, ses bières, et ce qu’elle va en dire.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 19:25
-"Deux bières ? ... " en même temps, on dirait un gosse. Ou un chat, avec deux gros yeux. Elle cède.

Elle prend le sachet de boutons et part en salle . Elle élève la voix pour continuer la conversation

-"Je ne parle pas au nom des Nomades, vous savez. Alors, vous devrez voir avec eux. Pour ce qui est de la mercerie, allez voir Carmen. C'est une fripière, mais surtout une excellente couturière. Vous avez des choses qui pourraient l’intéresser. Dites-lui que je vous envoie, elle sera attentive. Elle n'a rien de technologique mais..."

Elle ressort avec une bière.

-"L'autre, après celle-là, pour qu'elle reste fraîche."


Elle tâtonne sa parka, et tire quelques fils des coutures de ses sacs.

-"Je disais donc, Carmen, elle pourrait vous échanger une parka plus résistante, hydrofuge, avec doublure polaire. Et elle pourrait refaire, voire renforcer quelques coutures. Pour l'électronique, trouvez celle qu'ils appellent McGyver. Une surdouée de l'électronique et des petits mécanismes. Voyez ce que vous pouvez convenir."


Elle retourne s'asseoir dans son rocking chair.

-"Alors, c'est comment là-bas, vers l'Est ?"
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 21:24
"Alors, c'est comment là-bas, vers l'Est ?"

« Moche, mais c’est pas tellement plus joli en venant par ici, vous n’avez pas de nouvelles ? Même pas par des marchands ? »

Il ne tique pas quand elle lui parle de l’Est, d’abord il y a son accent, il ne se fait pas d’illusions, il le gardera longtemps surtout en n’ayant que le Corbac comme compagnon de route. Et puis ses « clients » qui veulent des bouquins… surtout de la littérature, pas des ouvrages techniques. Celui qui veut lire de la poésie doit faire pénitence après l’avoir parcourue à n’en pas douter… L’ambiance là-bas lui fout la trouille plus que les hordes de zombies, de vrais malades mentaux, il sait parfaitement qu’il ne doit sa survie qu’aux ouvrages intéressants qu’il ramène à un personnage qui se dit haut-placé… Il n’a aucun moyen d’en être certain, mais jusqu’à présent personne ne lui a rien demandé ni ne l’a examiné de trop près.

« Ils vivent dans un monde qui n’existe plus, complètement… refusant de s’ouvrir et de voir ce qui les entourent… Un déni total »

Il parle pour lui-même, n’est plus le nomade chasseur porté à l’action mais un érudit, un lettré. Lui aussi vient d’un monde mort et s’y raccroche. Il se rend compte qu’il s’ouvre peut-être trop, lui et se mute instantanément.

« En dehors des villes, il y a des poches de vie, si on peut appeler ça de la vie comme là où je m’approvisionne… mais par ici aussi probablement ?»

Il fait un geste vague, dire sans dire, quelle importance cela a-t-il pour elle ? Ce sont des nomades grégaires ici, ils se regroupent, restent statiques, mais mieux vaut ceux-là que la Horde verte ou d’autres cinglés du même acabit.

« Ce monde… il y a tellement de gens qui essaient de s’accrocher au passé… Je ne devrais pas m’en plaindre, c’est mon gagne-pain, mais ça sert à quoi ? »

Il a beaucoup parlé, pourquoi ? Il a rarement confiance au point de s’épancher.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirMer 19 Mai - 22:27
-"Je me suis posé la même question. J'avais 12 ans."

Son regard fuit un instant dans le lointain, puis elle hausse les épaules.

-"Je ne sais pas. Dans le fond, je trouve que cela vaut la peine d'être vécu. Pour les émotions. Dures, mauvaises, bonnes, intenses... C'est sûr, on ne les choisit pas. Mais les émotions, et bien... Ca vaut le coup d'avoir plus que 12 ans aujourd'hui..."

Elle se lève, et puisqu'il a fini sa seconde bière, elle part en chercher une autre.

Ils ont discuté un certain temps, alors d'autres Nomades commencent à venir, tels des papillons attirés par la lumière. Sauf que la lumière, ce ne sont pas ces ampoules accrochées à une guirlande, une sur deux. Non, la lumière, c'est elle. L'île Jolaine, le point de certitude dans le vaste chaos du monde.

Elle lui pose sa bière et déjà les autres réclament la leur, et sans doute leur part d'attention.

-"Pour les livres, il existe des gens. Des Mutants de Seattle. Ils seraient prêt à vous les prendre, mais méfiez-vous. Si vous deviez le leur refuser, ils pourraient vouloir s'en emparer quand même. Il semble qu'ils ont un projet, une idée, voire illumination, qui voudrait que qui possède tous les livres possède le savoir, et possède donc le pouvoir."

Son ton sérieux s'efface et elle reprend son sourire, de circonstance, ou plus simplement de caractère.
-"Bonne soirée, Valravn. Et merci pour les boutons. J'avais une petite robe en tête pour l'été à venir..."
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirJeu 20 Mai - 8:53
Il lui fait un signe de la main et sort. Demain camp de base... En plus de les avoir notés il a bien retenu les deux noms donnés.

Il regarde autour de lui pour se trouver un coin d'où il voit ce qui vient? Il n'a aucune envie de s'enfermer dans un bâtiment ou une tente -à supposer qu'on l'y accueille-, pas ici, il y a trop de monde.

Il n'a aucune confiance en ces gens qu'il ne connaît pas, espère qu'il n'a pas trop dévoilé son chargement, et que la femme est fiable.

Le corbac se pose sur ce qui reste d'une clôture effondrée, et lui se colle contre un mur, il dormira assis, la main à proximité de son poignard, ses sacs dans son dos, il faudra lui passer sur le corps pour les faucher !

Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirVen 21 Mai - 15:02
Trois bières, quand cela faisait longtemps qu'on n'avait bu aucun alcool, voilà qui rend le sommeil pesant.

C'est sans doute la raison pour laquelle il ne fut pas alarmé d'emblée. Mais heureusement, Corbac, lui, n'avait pas bu.

Il fit un petit "Crôa" quand il vit deux ombres bouger dans la nuit, attirés par les odeurs qu'eux seuls percevaient en provenance du sac. C'était autant un "Crôa" pour prévenir son maître, que pour mettre en garde les ombres.

Mais les ombres avaient faim. Alors Corbac non seulement se mit à croasser plus fort mais donna des coups de becs sur la tête de son maître.

Il sursaute et se dresse sur ses pieds, pour voir deux chiens maigres, sans doute sauvages, qui ont bien l'intention de s'en prendre à son sac.

CONFRONTATION:
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirSam 22 Mai - 23:28
Assis contre un mur, il sent qu’il est bizarre… Ça fait peut-être beaucoup d’alcool pour une première fois depuis… longtemps, et puis cette nana avait réussi à le faire trop parler, beaucoup trop, tant pis, il faudrait bien gérer…

Le Corbac, croasse comme désapprouvant, il en rit intérieurement, cet oiseau, il lui parle ouais, et il comprend ! Non il ne déraille pas. Le Corbac comprend ! Pas des conversations philosophiques mais des ordres simples, comme un chien de chasse.

Il s’est cherché un coin à l’écart, pas trop envie de tomber sur une bande de gosses curieux et avides de voir le contenu de son sac, ni des mecs qui veulent eux-aussi savoir comment ça se passe dans l’Est. Il s’est pris une nuit et une bonne demi-journée de marche d’affilée et sent ses muscles accuser le coup, il n’aurait pas dû céder à la tentation de l’alcool. Il avait juré de ne dormir que d’un œil mais finalement… Il ronflerait presque…

Le corbeau se met à battre des ailes et à lancer une alarme ! Jouant du bec juste assez pour qu’il émerge difficilement. A demi-endormi Valravn voit deux silhouettes canines et a comme premier réflexe de modifier son rythme cardiaque pour approcher le plus possible de l’apparence d’un mort, avant de revenir à lui et de réaliser que ces chiens là sont juste des cabots tout à fait normaux, décharnés, affamés, mais tout ce qu’il y a de normaux !

Saisissant son couteau il s’apprête à buter le premier, autant abréger ses souffrances puisqu’il a si faim… Le corbeau lui occupe le second en battant des ailes et en croassant de plus belle.

Attaques, si j'ai bien compris O ! Aléas professeur de mon coeur:
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirSam 22 Mai - 23:50
Ces chiens ne pas seulement faméliques. Ce sont des saloperies de chiens sauvages hargneux. Ils ont senti le sac, c'est sûr et pour eux, la masse qui se dresse est un obstacle entre eux et leur dîner.
Vicieux comme pas deux, habitués à chasser ensemble, et habitués à utiliser le terrain péri-urbain du campement, ils entourent le nomade, et en jouant autour de lui, et malgré l'aide de Corbac, qui ne sait où donner des ailes, les sales clebs parviennent chacun à lui niaquer un mollet (-2 PV).

Fou de rage, alors que le second a encore les crocs enfoncés dans sa chair, le nomade l'éventre littéralement.

Désormais, il n'y a plus qu'un seul chien, mais ce dernier ne semble pas vouloir lâcher l'affaire.

HRP : tour de combat suivant...

Tt bien ou presque:
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirDim 23 Mai - 13:49
Le chien a les tripes à l’air, du coup le corbeau quitte son taf et vient profiter du sang frais !

« Hey ! Mais t’as pas fini le boulot ! Occupe-moi ça pendant que je lui fais son affaire ! »

Il a dit qu’il comprenait ? Il y a comprendre et comprendre… Peut-être qu’il comprend, mais il se dit qu’un contre un, c’est du gâteau, lui se récompense de sa prestation en tirant un bout d’intestin sanglant…

Le blond s’en désintéresse et reporte son attention sur le deuxième chien, sans son congénère il est moins fier, mais tout aussi vénère, voir plus… Il essaie d’atteindre le sac pour le déchiqueter, et l’homme se positionne entre la proie et le prédateur ! Ce putain de sac est à lui, il n’y a rien pour un clébard là-dedans ? Juste des trucs qu’il veut troquer ? D’autres boutons, de la visserie, un ou deux bouquins, des fringues de rechange ? et…

Des bandages ! Des bandages « maison » imprégnés du sang du fœtus trouvé la semaine passée…

« Tu vas voir charogne si tu me piques ma survie ! » Il a marmonné dans sa barbe, pour lui-même et surtout pas pour d’autres s’il s’en trouvait à proximité.

Il en a besoin de ça le blond, c’est ce qui permet à ses plaies de cautériser vite quand il n’a rien d’autre à se mettre sous la dent, alors il se projette sur sur la bestiole couteau en main, bien décidé à en finir, et vite, avant que tout le campement soit alerté.

Si j'ai tout compris donc:
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Aléas
# Re: Le ComptoirDim 23 Mai - 19:55
Seul, le chien a du mal à trouver une faille et finalement, sans réussir à mordre, il se prend un bon coup de couteau.

Il ne demande pas son reste : il a compris que le combat était perdu. En poussant quelques cris plaintifs, il s'éloigne en boitillant sur une jambe.

Défendre son sac et surtout son contenu aura quand même valu à Valravn deux belles morsures.

C'est alors qu'il veille à ce que le chien ne tente pas une manœuvre, genre je fuis mais je te reviens dans le dos, qu'il entend deux voix enfantines derrière lui.

Il se retourne, vivement, et se trouve presque nez à nez avec une gamine et un gamin. A tout casser 6-7 ans à deux. Le garçon tient un bout de chiffon noué aux quatre coins pour en faire une poupée. Il a son pouce dans la bouche. La fille lorgne le chien éventré dans les tripes duquel Corbac s'en donne à coeur joie.

"Z'en fait' kékchose du clébs ?" demande la gamine, avec un grand sourire révélant une bouche où il manque deux dents.
Aléas
en brefDate d'inscription : 09/05/2021
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirDim 23 Mai - 22:27
"Z'en fait' kékchose du clébs ?"

Des clébards, des gosses… Qu’est-ce qui va lui tomber dessus après ?

Sans répondre et totalement insensible au sourire, édenté ou pas, il retire une de ses bottes que l’un des cabots a carrément perforée, peut-être qu’elle n’était plus en si bon état ? Toujours est-il que les crocs l’ont traversée pour se planter bien profond dans la chair… Il va devoir rafistoler le cuir, pas du luxe certes, mais il n’avait sûrement pas prévu ça.

L’autre n’a pas eu tant de difficulté, il y a longtemps que la botte gauche a rendu l’âme et a été remplacée par une chaussure basse, la bestiole a donc directement atteint la couenne. il sort de son sac un paquet entouré de tissu imperméable et l’ouvre, remonte le pantalon et applique des chiffons imbibés d’un liquide noirâtre et poisseux sur les blessures. Il fixe tant bien que mal les bandages, redescend les jambes du pantalon et remet ses chaussures… Il faudra bien trois heures avant que la peau se cicatrise, surtout à droite, c’est profond et moche…

Il revient aux gosses. Qu’est-ce qu’elle croit la donzelle ? Qu’il va céder à son charme du haut de ses … quoi ? six ans ? sept ? Ceci-dit, il n’en a rien à faire de ce clebs, il n’est pas dépeceur et ne restera pas assez longtemps pour tanner la peau, quant à la chair, c’est pas son mets préféré…

« T’as faim ? »

Ça se bouffe ces trucs, c’est filandreux, dégueulasse, mais comme toute viande ça se bouffe. Le corbeau lui a l’air repu, c’est qu’un oiseau, et il sait qu’ils trouveront autre chose, d’ailleurs, d'ailleurs, il regarde la gamine le Corbac, puis son maître… C’est une idée ? Ou il l’a vraiment regardée ?

« L’oiseau a fini, embarque le si tu veux »

S’il n’était pas si près du campement, il proposerait un deal… tu le veux ? On fait un échange, donne ton bras. Et il taillerait dedans, juste un coup, pour que le sang coule… Mais c’est pas le moment d’attirer les parents en plus, à n’en pas douter, un étranger en train de boire le sang d’une gosse en échange d’une carcasse, ça ferait désordre.

Il hait les humains ! Mais c’est les seuls auxquels il peut s’adresser pour son commerce… Enfin eux et d’autres mutants, mais pour lui tout ça, c’est du pareil au même…

Les gamins sont près de partir quand il les rappelle « Hey… »

Il attrape le chiffon et le remodèle, il fait un nœud assez haut pour transformer une des extrémités en tête, puis tord le tissu et fait deux nœuds, des bras, et enfin il demande « elle porte quoi ta poupée, des pantalons ou une robe ? », à la réponse de la gamine il façonne deux jambes et lui tend. Elle a nettement plus l'air humain la "poupée".

Le garçon a regardé bouche bée, il a tout retenu, il sera sûrement modeleur de poupée plus tard… La fille elle exhibe à nouveau ses trous dans la bouche, le chien mort dans une main et la poupée dans l’autre ils se barrent en vitesse, dès fois qu’il changerait d’avis…

Lui sent les bandages faire effet, la régénération cellulaire a commencé, la vie foisonne là-dessous, demain il n’y paraîtra plus, mais il doit retrouver une proie, il a épuisé sa réserve presque.
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Valravn Wraithsolitaire
# Re: Le ComptoirMar 25 Mai - 11:52
Bien décidé à finir sa nuit avant de partir pour SF, il rêve… Souvent dans ces phases là il rêve, des rêves étranges et pénétrants… Ouais où une femme que j’aime et qui m’aime… Ça s’arrête là généralement, enfin, la similitude avec ce bouquin qui l’a fait flipper le jour où il a mis la main dessus. Mais dans son rêve, elle est là…

Un « Lui » tout jeune appelle, supplie « Je suis malade ! Maya ! Aide-moi ! Ne t’en vas pas ! » Elle le fixe, une brunette jolie, à l’expression horrifiée…  « Maya, j’ai de la fièvre, je me sens bizarre » Elle recule toujours, et il se sent soudainement pris d’une rage infinie, elle doit le voir parce qu’elle détale, lui tournant le dos, courant droit devant elle !

« Maya ! Reviens ici ! Maya ! »

Il se revoit courir aussi, la poursuivre, puis abandonner, ne sachant plus ce qu’il fait ni pourquoi, ni même qui elle est… Il redit  « Maya » d’un ton surpris, comme si le nom même de la fille ne voulait plus rien dire, autour de lui, le monde entier est une menace, il ne sait plus qui il est ni où il se trouve, juste qu’il a envie de cogner tout ce qui bouge, et qu’il le fait…

Mais il y a si peu de choses qui bougent…

Combien de temps erre-t-il ? Se déplace-t-il ? ou bien tourne-t-il en rond ? Il perçoit des ombres plus qu’il ne voit, des variations de couleur ou de densité, il a du mal à tenir debout et souvent marche à quatre pattes oublieux de sa nature humaine… Surtout, il attaque à vue, et c’est mieux, autour de lui, des choses à la silhouette humaine en font autant, et mordent, déchirent…

C’est curieux comme il se souvient… Au début, il se sentait bien, puis fiévreux, puis étrange… Il ne tenait pas en place, bondissait sur le moindre obstacle, distribuait force coups de poings autant que des coups de gueule… Ouais, des coups de gueule, parce qu’il a bien l’impression que rien n’était très articulé… Puis, il s’est tapi, à l’affût, s’il avait du mal à se bouger, il recevait en plein les odeurs, les bruits, même les présences… Les battements de cœur d’une créature lui parvenaient à des centaines de mètres, et il arrivait il ne savait comment à l’attirer… Alors il bondissait, et tuait.

C’est comme ça qu’il a retrouvé la fille… « Maya ? » pourquoi Maya ? Est-ce qu’il l’avait connue ? Elle écarquillait les yeux, lui renvoyant terreur et fascination, et le miroir brisé dans un coin de la pièce reflétait lui aussi la silhouette d’un être aux longs cheveux blonds, barbu, les yeux comme morts… Il était nu, même plus la moindre loque pour cacher un corps immonde de saleté et de… décomposition ? Nu, et en chasse… Cette odeur… Du sang pur et frais, de la chair propre ! Comment avait-elle fait pour rester propre, y en avait-il d’autres comme elle ?

Elle restait comme une mouche dans une toile d’araignée, la bouche à demi ouverte, incapable de parler ou de bouger, le fixant, comme si son pire cauchemar avait pris forme.

« Val ? »

Il a regardé autour de lui, cherchant une deuxième proie… Et elle a répété « Val ? »

Il se réveille en sursaut. La suite il la connaît. Il l’a tuée, elle, et les trois autres que ses hurlements ont attirés. Quels imbéciles ! Il hait les humains et leur stupide solidarité, mais en l’occurrence ce jour-là, il leur doit d’avoir survécu. Il est resté plusieurs jours en embuscade, déchirant et mutilant tout ce qui avait la prétention d’approcher de ses proies devenues charognes.

Plusieurs jours oui… Plusieurs semaines peut-être ? Les dernières fois qu’il a nettoyé les corps, il se battait avec les vers pour trouver ce qu’il voulait, les vers, ça n’a rien de digeste, c’est dégueulasse et ça n’apporte rien en matière de nutrition.

Il a fallu quelques temps avant que son esprit se désembrume et qu’il constate que sa peau avait repris une texture « vivante ».

Il s’était même cru guéri. Mais guéri… Est-il guéri ? sans viande humaine il met peu de temps à perdre de nouveau le contrôle, et à voir son corps péricliter.

Il est là, un beau mec à ce qu’il lit dans les yeux des femmes, un mec apparemment sain et vigoureux.

Seulement qu’est-il en réalité à part un dévoreur ? S’il ne trouve pas sa dose d’humanité il aide ses compagnons de route à trouver la rédemption. Il faut peu de choses et aucune force pour tuer un homme ou une femme en confiance. Tu t’approches, tu lui donnes l’accolade ou tu le serres contre toi, et tu plante ton couteau, ou tes dents, là où il est sûr que ça tue.

Ensuite, ça se conserve bien assez longtemps un cadavre, le seul ennui c’est que ça attire les autres… Ceux qui n’ont pas la chance d’être « présentables » et qu’il faut se battre. C’est pour ça que tu as le Corbac pour qu’il alerte assez longtemps à l’avance pour que tu te prépares, et de toute façon, à moins d’une meute plus difficile à contenir, il leur manque des cases à tous, alors que toi Valravn Wraith, tu es parfaitement apte à réfléchir, anticiper, programmer, simuler, …

Toi, tu as l’instinct et la raison. Et ton corps ne se disloque pas, il ne te trahit pas, il te porte tant que tu le nourris comme il faut, il est rapide, agile, et sûr…

Le jeune homme sort de son sac le dernier morceau de viande que les chiens briguaient. Au corbeau il fait non de la tête, lui vient de se gaver de cabots tous frais ! c’est marre !

Il met à nu en raclant de ses dents ce qui reste d’un petit bras, une infime portion, la dernière.

Ça aidera, ça et les bandages, les morsures ne devraient plus être qu’un souvenir demain.


La suite
Valravn Wraith
en brefDate d'inscription : 16/05/2021

Feuille de personnage
PdV :
PdC:
Défense PHY/PSY:
Contenu sponsorisé
# Re: Le Comptoir
en bref
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum