Projet Epsilon

Samuel remue sur son siège, jette un coup d’œil à son compagnon, l’œil concentré sur la route. Enfin route...techniquement ils devaient rouler à coté de l'asphalte défoncée parce que la piste de terre laissée par les nomades étaient plus praticables. Finalement Sam balance, n'en pouvant plus. "hé vieux, tu veux pas t'arrêter. j'te jure faut que je pisse un coup et Junior aussi !" Cash junior, le bébé raton laveur qui repose actuellement sur les genoux de Samuel Black. "En plus on approche de Boston, on d'vrait faire l'point."   Non parce que les coups de têtes - réels ou figurés, c'était bien. Mais avoir un plan pourrait s'avérer bien aussi autre que le très vague butter Raphaël et Ezechiel et tout les mecs en "el", sauf bien sur Samaël alias Samuel Black ou Sammy les bons tuyaux.

Les longs trajets en bagnole mettaient à mal la vieille blessure à la jambe que Jem traînait depuis un malencontreux incident de roquette.
Aussi, alors qu'il avait très envie de grogner que non on continuait, il acquiesça à la question de Samuel.

« Ouais. »

Il jeta un regard hautain de ses yeux à la couleur venin sur le bébé raton-laveur – Jem lui gardait une légère rancoeur d'une morsure sur le nez en pleine nuit.

« Il a pas déjà pissé sur les sièges arrières, celui-là ? Il va finir en carpette s'il se calme pas, t'es prévenu. »

Jem fit avancer la bagnole sur l'herbe desséchée par le froid hivernal, grimaçant à un à-coup dans la direction qui fit vibrer désagréablement sa jambe. Il ouvrit la portière, qui bloquait, insistant avec un coup d'épaule-bélier.
Sitôt sorti, il fit quelques pas, attrapa de quoi rouler une clope dans la poche de sa veste.

« Faire le point, c'pas con. Mmh », il coinça la blague à tabac entre deux doigts, « déjà on a comme point de chute l'auberge où j'étais déjà allé la dernière fois, c'est miteux mais le gars pose pas trop de questions.
Ensuite, on peut profiter d'un événement public, ça me paraît être la meilleure option, hmm ? Ça c'est toi qui sais, a priori. »

Samuel jette un regard lourd de reproches à son taciturne compagnon "c'est un bébé ! Il maîtrise pas encore !" et de grattouiller la tête du raton laveur. pour le consoler. C'est que c'est très sensible comme animal.


Pendant que l'un roulait s clope, l'autre pissait en devisant. "C'moi qui sait, t'en a une bonne, dragonito ! Me Faut qu'jreprenne contact avec la rebellion ... t'sais combien d'temps ça fait que j'suis parti ? Plus de quinze ans gros !  Si j'avais pas ma foutue ressemblance - encore que moi j'trouve pas, j'suis bien plus beau que cet empaffé - d'avec mon DEMI-frangin, ce serait plus compliqué. Là j'ai une chance de m'faire abattre, une autre de me faire reconnaitre. Maiiiiis comme toi t'as qu'une chance de m'faire abattre, j'm'estime chanceux. "

Hop, l'oiseau remit dans le nid, Sammy conclut en s'essuyant les mains sur son futal, faute de mieux.

"Alors on va à ton "auberge" et j'essaye, je dis bien j'essaye de prendre contact avec mes anciens "amis". Est-ce qu'au moins on a de quoi troquer notre logement à ton auberge ? Tu sais qu'on va avoir besoin de ressources aussi ? J'ai besoin d'avoir de quoi convaincre mes amis de nous aider.  Alors tu sais quoi ? On devrait se ravitailler.... si tu vois c'que j'veux dire. Dans un campement nomade ou un village.... "

Jem grogna en faisant jouer sa hanche, d'assez mauvais poil parce qu'il avait mal – même si en réalité il était un peu de mauvais poil tout le temps... L'avantage de bosser avec Samuel c'était que ce mec parlait tellement que lui n'était pas obligé de décrocher plus de mots qu'il n'aimait. Par-fait.

« Ouais bah il a intérêt à maîtriser vite. Il fera une carpette très pratique ! »

Jem eut un ricanement à la protestation de Sam, secoua la tête en fumant sans les mains, appuyé sur la bagnole nonchalamment.

« Ouais, à peine plus beau. Oh, arrête tu sais que t'es capable de t'intégrer dans n'importe quel groupe limite en claquant des doigts. Tu cherches juste les compliments, là. »

Et il hocha de la tête :

« Ouais moi s'ils me reconnaissent, j'y passe. »

Il n'avait pas l'air de trouver ça affolant du tout, d'ailleurs. Il avait été formé par les meilleurs chez les Templiers noirs et il était sûr que s'il n'avait pas trahi superbement, eh bien ses supérieurs seraient très fiers de lui ! Il soupira, haussa de l'épaule :

« Bof, t'sais bien que j'ai pas une thune. »

Son regard brilla :

« On va bien trouver des bikers, hein ? Sont riches ces enfoirés, le whisky et la fesse ça se vend toujours bien. »

"Laisse le, il est trop petit pour une carpette, il pourrait même pas servir de mouchoir !" La perte de Cash avait été tragique et Samuel ne s'en est remis qu'en reportant tout son amour sur Junior qu'il bichonne comme la huitième merveille du monde.

"et toi tu me flattes pour que je fasse comme tu veux...hu hu hu" Technique de manipulation à deux balles mais Sam veut bien faire semblant d'y croire et oui, il est flatté. C'est vrai qu'à Seattle, il a toujours su se débrouiller, et avant ça à Vancouver. Il aun petit don. En plus de sa voix mélodieuse. Et le Dragon a raison, il est plus wanted que Jessie James à la belle époque. Plus on approche de Boston, plus Jem prend des risque.

"Des bikers, ça c'est une bonne idée. Surtout pour le whisky, ça passera bien en monnaie. C'est la prohibition à Boston... Mais tu s'ras gentil de pas faire comme la dernière fois...foncer dans le tas, c'est PAS un plan. On est d'accord là dessus ?" Sammy, la prudence incarnée, à se demander comment lui aussi a pu faire partie des templiers. Ah, il a pas eu le choix, oui forcément, en digne héritier de son papounet....Mais Sammy contrairement au Dragon connait la valeur de la vie, et en plus il n'y croit pas, plus, au jugement dernier depuis son enfance. Faire tuer sa mère sous les yeux d'un môme, n'est pas exactement la meilleure façon de lui faire croire en Dieu, ou alors celui ci est un foutu charognard qui est le prochain sur la liste, après le grand frère et l'autre connard qui a pris sa place. Samuel cherche la gourde dans la voiture et en boit une rasade avant d'ajouter d'un ton entendu pas du tout subtil "Tu sais qu'y parait que Malone est à Boston...avec son mioche... Toi aussi tu as des atouts dans cette ville, dis pas le contraire. J'suis sur que t'as moyen de prendre contact avec elle... ce serait bien de la "sonder" pour savoir de quel coté elle est"

C'était vrai qu'il était un peu petit, ce Junior – et puis le Dragon avait bien compris à quel point Sam tenait à sa bestiole, et il n'allait rien faire au petit animal même s'il le mordait ou pissait sur les sièges de la bagnole. Il eut un mince sourire, heureusement masqué par la fumée de la clope pour maintenir sa réputation de connard glacial, à la réflexion de Samuel.

« Oh tu commences à comprendre comment je fonctionne, pas bon ça. J'ai t'jours de bonnes idées je vois pas pourquoi ça t'étonne. Si je me trompe pas y a un gang de bikers pas trop loin, ils tiennent un bar, le genre habituel. »

Il prit l'air offensé d'un chat de bonne famille qu'on vire de sa place.

« C'est une technique tout à fait acceptable... Mais si tu préfères on entrera juste pour piquer les bouteilles et se tirer avec. On va être richissimes avec la Prohibition. »

Jem laissa filer un filet de fumée bleutée, jeta un coup d'oeil curieux en direction de Samuel qui avait pris un petit ton de voix qui lui plaisait pas des masses ; ça annonçait les « idées de génie ». Et Jem n'aimait pas les idées de génie !
Quelque chose se tordit dans son ventre à l'évocation de Tara Malone dont il se rappelait très bien malgré les années passées.

« Mmh. Ça fait très longtemps que je lui ai pas parlé, et je ne sais effectivement pas pourquoi elle roule. Il a quel âge, le mioche ? Je pourrais essayer de lui causer, effectivement. »

"Cinq, six ans je crois... L'âge où on les retire à leur mère, ça peut faire d'elle une alliée, en plus de ton charme mon grand." Samuel tend la bouteille de flotte à Jem. Il a laissé la bestiole se balader un peu et l'attire à lui grâce à un petit morceau de nourriture qu'il a toujours dans ses poches. Il attrape junior avant de remonter en voiture. Il lui dirait qu'il va prendre le volant mais Sammy ne sait toujours pas conduire alors c'est toujours Jem qui s'y colle.

"Bon commençons par les bikers, on ira à ton auberge quand on aura de quoi la payer. Parce que j'vendrais pas mon cul pour ça j'te préviens, sauf si la meuf ressemble à Crystal Dark, mais sans le caractère. Hu hu hu. C'est quoi d'ailleurs cette auberge d'ailleurs ? Comment tu la connais, c'est qui qui la tient ? Les pieux sont bons ? J'en ai marre de dormir dans la bagnole... "

L'esprit monolithique du Dragon était en train de se questionner à quel moment au juste il avait couché avec Tara ; et il en était à se dire « oh ça doit faire 5 ou 6 ans »... Il sentit son cœur pourtant habitué à plein de situations rater deux ou trois battements.

« Ah. Je vois. »

Il ne releva même pas le commentaire sur son charme – qui était fluctuant et un peu glaçant à force à vrai dire – et laissa Samuel récupérer sa sale bestiole, avant de remonter dans la voiture, ayant jeté son mégot soigneusement éteint.
Sa jambe protesta et il l'ignora avec habitude et stoïcisme.

« Oooh être payé pour baiser ça te dérangerait, vraiment ? C'est une auberge fréquentée par des malfrats. Y a beaucoup de gens très peu recommandables qui y transitent et c'est parfait pour nous. Et les lits sont... acceptables. »

Il prit la direction du repaire de bikers, surveillant les environs.

« Le patron se fait surnommer la Seringue, ça veut tout dire. »

Samuel chouine "La Seringue ? Sérieusement ? C'est un repaire de Junkies ton auberge ? les lits vont puer la pisse ! Tu sais quoi ? ça me dérangerait pas de baiser pour payer ma piaule si le lit sentait bon !  " C'est que Sam ne sait plus depuis quand il a dormi dans un endroit propre. Tout avait commencé quand il s'est moqué d'Audrey. ll y a eu l'incendie, et la tentative pitoyable pour faire tomber Audrey, la capture de Sam et sa libération contre de l'espionnage, puis il y a eu la horde verte et le refuge dans les égouts et enfin la fuite. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé en compagnie du Dragon. Parce qu'ils se comprennent malgré leurs différences et surtout parce qu'ils ont des intérêts communs.

A propos des bikers, Samuel évoque son don, souvent bien pratique pour arriver à ses fins. Un bon cri de Banshee peut résoudre bien des situations sauf si y a de l'agent violet dans les airs. "bon tu sais que j'vais pousser la chansonnette ? Je sais bien que t'es à moitié sourd des aigus - c'est la masturbation ça j'te l'ai déjà dit hu hu  - mais oublie pas de mettre tes bouchons d'oreilles quand même. Ça m'ferait mal que tu perdes encore des dixièmes à cause de mon charme."

Jem eut un geste de dénégation tranquille, très sûr de lui :

« Non sinon on n'irait pas, tu me connais un peu maintenant. C'est un pseudo pour attirer la sympathie des camés. Et puis tu vas sûrement dormir avec moi t'excites pas. »

Il eut un sourire discret en passant une vitesse – la vieille bagnole qu'ils avaient réussi à piquer aux RR avant de partir de Seattle était manuelle et pas automatique, ce qui lui garantissait selon le Dragon plus de fiabilité –, alors que Samuel parlait de sa mutation. Le Dragon en était superbement dépourvu et avait toujours tablé sur l'entraînement en réponse à ça. Il était, de fait, très bien entraîné aux armes et notamment au sniper, ce qui n'était pas pratique tout le temps à son grand dam.

« J'suis sourd à cause des détonations paraît, traumatismes auditifs il a dit le doc. »

Il coulissa un regard couleur venin vers Samuel.

« Mais j'suis sûr que tu peux aggraver ça avec ta manie de faire la sirène d'alarme, j'aurais les bouchons, j'les ai prévus. »

La voiture avala la piste jusqu'à arriver à Boston, où Jem produisit deux faux papiers pour Samuel et lui, et conduisit prudemment jusqu'à l'auberge. Il freina les 800 kg de bagnole devant l'endroit dit, cranta le frein à main.

« J'vais récupérer mes bagages », ici comprendre son sniper, « et on avise après, hein ? »

Le regard étrange du Dragon chercha celui de Samuel.

« On est là-dedans à deux on est d'accord ? »

"Attirer les camés ou leur donner envie ? J'te jure y a des mecs chelous. " Quant à l'excitation causé par la présence du Dragon, disons que la promiscuité de plusieurs semaines a émoussé le phénomène. D'autant que bien que prônant l'amour libre, Samuel est à ce stade clairement hétéro, un reste de sa sévère éducation sans doute. En plus l'animal au sang froid qui l'accompagne est bien trop grognon pour un Sammy solaire et volubile en toute circonstance. "Ouai c'est ça, le médecin gnagnagna...genre.." Un geste fin et délicat montre que Sam préfère son hypothèse de la branlette parce que ça le fait bien rire c'est tout.

Samuel a un air choqué, presque vexé. Il pose une main sur son torse, un peu grandiloquent. "Hé, tu crois quand même pas que je vais traîner la patte ?" Il a beau ne pas être très prompt à s'exposer au danger, il fait toujours sa part du boulot. Il ajoute avec un sourire sublime "mais tu passes devant"

Mais Samuel suit le Dragon quand il est équipé et dès qu'ils entrent, Samuel pousse son cri de Banshee. Il paralyse deux des bikers et

Bikers : 10pv (-4pv) 6pv
def phy et men : 12
tir : +3
je te laisse choisir le nombre de bikers dans le bar : 2 sont paralysés.

« Chais pas, mais en tout cas lui ne se drogue pas », conclut le Dragon avec un haussement d'épaules, avant de faire un très fin sourire à la réaction – enfantine disons-le tout net – de Samuel qui semblait déçu que les pertes d'audition aient une autre origine que son hypothèse. Il ne renchérit pas parce qu'il avait été éduqué non moins sévèrement que Samuel, et … bah il parlait pas de ce genre de choses.

Il consentit à se détendre quand Sam lui répondit avec son naturel pétillant, hocha de la tête avant de mettre les fameux bouchons d'oreille qui lui éviteraient un trauma supplémentaire :

« J'aime pas avoir les gens dans le dos, c'est bien pour ça que je pose la question... »

Il attira le regard de 6 bikers présents en entrant dans le bar, et aussi d'une demoiselle qui servait des bières dans une jupe en jeans bien trop courte, qui eut le temps de se faire la réflexion que putain ce mec avait de sacrés yeux, avant que Samuel n'assomme deux de ses petits copains d'un cri puissant.
Jem dégaina son cran d'arrêt alors qu'un des bikers demandait ce que c'était que ce bordel, ce qui eut le mérite de le faire s'arrêter dans son mouvement.

« Du calme, on est juste là pour vous emprunter deux trois trucs. »

Le type cracha un rire, attrapa une chaîne de vélo, et Jem poussa Samuel de la trajectoire de l'arme improvisée :

« Attention ! »

La chaîne claqua sur la veste synthétique du Dragon sans paraître le blesser.

Sammy a pris les devants en poussant son cri, trop de bikers c'est stressant. Heureusement que dragonito le pousse sinon il se serait mangé une chaine dans la gueule. Samuel se rattrape avec un petit pas sauté et voyant le gars près du bar attraper un vieux fusil à canon scié, il se concentre pour pousser un nouveau cri dans sa direction. Deux des bikers portent les mains à leurs oreilles dont du sang en coulent. Mais celui avec le fusil se reprend et tire sous le regard effaré de Sam.

Il n'y a vraiment de la chance que pour les racailles car le fusil s'enraye. Samuel coure se mettre à l'abri, renversant une table pour s'abriter alors qu'un autre biker lui fonce dessus. La table gêne l'attaquant mais le couteau effleure le cuir, s'enfonce et griffe la peau de Samuel qui couine, plus d'adrénaline que de mal.

bikers def phy et men : 12
tir/combat : +3

B1 2/10 vieux fusil à pompe (enrayé)
B2 2/10
B3 10/10 chaîne
B4 10/10 cran d'arrêt 1d4 dégâts
B5 10/10
B6 10/10

Sammy : -1 pv

Le Dragon montra les dents alors qu'un type sortait un fusil à pompe de sous le bar ; lui-même n'avait pas son Dragunov plus si flambant neuf depuis le temps, laissé dans le coffre de la caisse vu qu'il n'était pas d'une utilité terrible.

« Je t'aurais prévenu, toi », grogna-t-il à l'intention du type qui avait la chaîne entre les mains, et il tenta de le planter dans l'épaule.

Le couteau ripa contre ladite chaîne et Jem perdit sa prise dessus.

« Merde ! »

Il poussa d'un coup de pied dans la cuisse le gars pour l'éloigner de lui, récoltant un cri de douleur aigu. Il rejoignit Samuel derrière la table d'un bond plus souple que sa jambe ne lui permettait, et il étouffa un grognement de douleur.
En bon type entraîné par les Templiers noirs, il savait se servir de n'importe quel élément de son environnement pour se défendre, aussi il n'hésita pas à attraper une chaise et à l'envoyer violemment sur deux des bikers.
Le temps de retrouver son arme de poing dissimulée dans son fut.

« Tu peux crier encore pour voir ? Sinon balance tout ce que tu trouves genre la bouteille pétée là », fit-il avec un coup de menton, à l'intention de Samuel. La chaise se fracassa dans la gueule des deux bikers dans un bruit d'enfer, faisant refluer les autres pour fuir la colère du Dragon.

bikers def phy et men : 12
tir/combat : +3

B1 2/10 vieux fusil à pompe (enrayé)
B2 2/10
B3 6/10 chaîne
B4 6/10 cran d'arrêt 1d4 dégâts
B5 10/10
B6 10/10

Sammy : -1 pv

La transpiration fait boucler les mèches de cheveux de Samuel. L'adrénaline accélère son pouls furieusement. Il n'a jamais aimé se battre surtout depuis qu'il a réussi à s'enfuir et prendre sa liberté. Il a toujours joué sur ses charmes et ses talents de négociateurs, mais cette fois, on négocie avec la loi du plus fort. Samuel est réconforté de voir Jem à ses côté - malgré sa poisse - et il acquiesce brièvement avant de prendre son souffle et de pousser - douloureusement - ses cordes vocales.

Deux bikers, les plus proches, s'effondrent en hurlant de douleur, les tympans percés. Un autre crie et court vers eux, aidé par un de ses camarade, mais la table joue son rôle. Samuel voit passé une espèce de machette par dessus la table, les loupant largement mais assez près pour le faire flipper. Il se tasse derrière la table. Gniiiiiiiiiiiii

bikers def phy et men : 12
tir/combat : +3

B1 2/10 vieux fusil à pompe (enrayé)
B2 2/10 10 cran d'arrêt
B3 1/10 chaîne
B4 1/10 cran d'arrêt 1d4 dégâts
B5 5/10 cran d'arrêt
B6 10/10 lancé de machette

Sammy : -1 pv

Jem se redressa de derrière la table en armant son flingue de point, sélectionnant les mieux portants parmi les bikers ; ils n'étaient pas très durs à repérer, c'était ceux qui tenaient encore debout. Il bloqua sa respiration comme il avait appris, et aligna les trois gars de balles portant au milieu du corps.
Deux s'effondrèrent pour ne plus se relever et Jem trouva refuge derrière la table. Si l'un des bikers armé d'un cran d'arrêt prit la fuite par la fenêtre, du sang coulant des oreilles et affolé parce qu'il se passait, les autres avaient bien l'intention de riposter.

« Tiens, tu sais te servir d'une arme non ? »

Il fourra son flingue dans les mains de Samuel, sans être en fait sûr qu'il sache s'en servir, et étira sa non négligeable taille pour rattraper la machette.

« Va regretter de m'avoir donné des munitions, ce con... J'te le dis. Surveille-les ! On va leur faire peur, ils vont finir par lâcher l'affaire. »

Il lança la machette en retour, qui se planta dans l'épaule d'un biker en lui arrachant un cri plus outré que réellement douloureux, la veste en cuir l'ayant protégé.

bikers def phy et men : 12
tir/combat : +3

B1 0/10 vieux fusil à pompe (enrayé)
B2 0/10 10 cran d'arrêt
B3 0/10 chaîne
B4 1/10 cran d'arrêt 1d4 dégâts
B5 4/10 cran d'arrêt
B6 10/10 lancé de machette

Sammy : -1 pv

La gorge douloureuse, Samuel acquiesce. Il a eu la formation templière et a appris à se battre, mais des années durant il a soigneusement évité de le faire. Par choix, par révolte, rébellion, esprit de contradiction. Les deux fois où il a dérogé à la règle c'est pour aller sauver Leonine, et l'autre fois parce que Mille l'a obligé. Mais cette fois il ne se fait pas prier. Si près de Boston, il ne fait plus la fine bouche et puis...depuis Audrey, la perte du bar et de Cash, il est moins regardant sur ses principes.

Il arme, se redresse rapidement et tire touchant un des bikers qui s'écroule, hors de combat. Le dernier restant hurle de rage et ramasse le fusil à pompe pour tirer. La grenaille passe à travers le bois dont des éclats se plantent dans le mollet de Samuel. "Aïiiiiiii Bordel !!!!"

bikers def phy et men : 12
tir/combat : +3

B1 0/10 vieux fusil à pompe (enrayé)
B2 0/10 10 cran d'arrêt
B3 0/10 chaîne
B4 1/10 cran d'arrêt 1d4 dégâts
B5 0/10 cran d'arrêt
B6  10/10 lancé de machette

Sammy : -5 pv

Jem n'eut pas vraiment le temps de constater que Sam avait musclé sa façon de répliquer aux agressions physiques depuis la première fois qu'ils s'étaient croisés. Il nota tout au plus dans un coin de sa tête que c'était le cas, mais n'eut pas le temps de mieux.
Le dernier biker en état, une espèce de très grand barbu – il était plus grand que Jem lui-même ce qui n'était pas peu dire – rugit de rage en voyant l'état de son pote, au sol, le cran d'arrêt lui glissant des doigts.
Ça déclencha sans peine une bonne demi douzaine d'alarmes mentales chez Jem, qui attrapa une chaise et bondit par-dessus sa protection dérisoire pour attaquer le gars.
Oui, à coup de chaise dans la gueule.

Le biker s'effondra après avoir tenté de planter Jem, dont la veste synthétique fit riper le couteau, et le Dragon se débarrassa de la chaise en la lâchant sur le côté.
Proprement assommé, le grand barbu leur foutrait la paix un moment. Ne restait plus que le mec dont le t-shirt blanc impeccable jurait beaucoup avec son cuir, en sale état. Ils allaient le garder toutefois pour apprendre où étaient planquées les réserves d'alcool.

« C'est bon tu peux te relever ? » s'informa-t-il auprès de Samuel, avec son regard couleur venin de nouveau parfaitement calme comme si une tempête de violence ne venait pas de s'abattre sur le bar.

Il s'approcha du biker étendu au sol.

« Bon. J'espère que t'as envie de causer. »

"Me relever ? Me relever ? Oui j'peux m'lever, moi mais pas sur que mon ego puisse lui ! Putain, j'ai la jambe en compote ! " L'ancien barman se relève en couinant. Tandis que La vouivre se charge du biker pour le faire parler, en quoi il excelle, Sammy pointe la serveuse tétanisée du doigt. "Toi boucle d'or, y a bien une pharmacie dans ce bouge ? Viens donc me soigner ma belle, il t'arrivera rien. Parole de boy scout." Samuel adresse son plus beau sourire à la fille. Pourtant l'appeler Boucles d'or pourrait signifier qu'il est aveugle vu que la cagole n'a rien de joli ni de sexy. Dans ses bas résille, elle ressemble plutôt au jambonneau défraîchi et oublié d'une foire agricole qui se serait passée y a dix ans. Son sourire hésitant dévoile une dentition anarchique  mais Samuel a pour mot d'ordre de traiter toutes les femmes comme des reines, fussent-elle moches et vulgaires comme c'est le cas ici. La seule échappant à la règle c'est cette salope d'Audrey. Clopinant, Samuel gagne le comptoir du bar en surveillant la fille, on n'est quand même pas à l'abri qu'elle panique. "Et si tu as un whisky beauté, ce serait pas de refus... Tu n'as rien au moins ? Plus de peur que de mal hein ... ? Ah pourquoi les hommes sont-ils si tatillons quand il s'agit d'alcool, de pognon et de jolies femmes ? "